Geneaweb : Histoire de la famille Cholleton

Les Cholleton, les origines

Tout d'abord, situons-les par rapport aux Triadou :

TRIADOU ← CHOLLETON

Les Cholletons sont originaires de Regny et de Perreux dans la Loire, des environs immédiats, également de Roanne pour Antoine Cholleton qui abandonne son département pour rejoindre Saint Maur des Fossés dans l'actuel Val de Marne. Les Cholletons, c'est aussi une alliance des familles Bure, Coquard, Mathieu, Rochard, Mottin, Pivot, etc., tout un monde que je vais vous résumer.

Au décès de ma grand-mère paternelle Antoinette Cholleton, ma tante Claudine ayant trouvé une masse de papiers et de photographies, me les donnant, m'a dit "Tiens, toi qu'aimes bien les vieux papiers, en voilà.", elle m'a aussi donné un album de photos épais, avec une épaisse couveture marron sur laquelle en grosses lettres se trouvaient "CB", entendez Cholleton-Bullot ; il date de 1890 et fut composé pour le mariage d'Antoine Cholleton et de Marie Bullot ; en parcourant les pages cartonnées dans lesquelles des fenêtres permettent de glisser des "photos cartes de visites" très en vogue sous Napoléon III (quand en 1859 l'Empereur en partance avec son armée pour l'Italie passa devant le studio d'Eugène Disderi, il s'y arrêta pour s'y faire photographier ; ce fut un engouement immédiat, tous les studios parisiens se lancèrent dans cette activité !).

Ces photos pour la plupart sont muettes, aucun nom ne peut n'y est associé, ce sont des visages anonymes, même ce jeune garçon photographié dans un studio proche de Londres, ce qui laisse à entendre que la famille s'étendait jusqu'en Angleterre (cela fait songer à cette lettre qu'Alexandre expédia à Londres).

Bref, c'est ainsi que grâce à tantine et grand-maman Cholleton, je suis entré non en religion mais en possession de documents qui m'ont lancé sur la route de la généalogie ; j'ajouterai pour être exhaustif, que ma curiosité avait déjà été aiguillonnée par les dires de mon père René Triadou : "On a un ancêtre curé, il a jeté sa soutane aux orties, on est maudits jusqu'à la septième génération" et aussi "Mon grand-oncle était bagnard, c'était un Communard, il a été déporté à Cayenne".
Mais lisez plutôt le court résumé que j'ai fait à votre intention...

Et vint Léonard CHolleton

La plupart des renseignements ci-dessous énumérés sont tirés des documents originaux qui nous ont été légués, également des Archives départementales de la Loire.

Léonard Cholleton est le plus ancien des Cholletons retrouvés, il est né aux environs de 1758 sans autre indication, sous le règne de Louis XV ;, on sait seulement qu'il était propriétaire et ne savait pas signer ; il se maria mais on ne sait avec qui ; il eut un fils, qui parce qu'il n'était pas l'aîné, ne reçut pas le prénom de son père, mais celui de Jean.
Jean Cholleton", fils du précédent Léonard, naît en 1769 sans indication de lieu ; propriétaire et tailleur d'habits, lui non plus ne sait pas signer ; il se mariera sous le Premier Empire le 1 février 1811 à Regny (Loire) avec Pierrette Mottin, née le 8 avril 1818 à Regny, fille d'Antoine Mottin, teinturier, et de Jeanne Mottin (tiens donc... cousine ?) ; ils auront 3 enfants nés à Regny :
- Léonard Cholleton, né le 22 sept. 1805;
- Jacques Marie Cholleton, né le 9 oct. 1809 ;
- Magdeleine Cholleton, née le 19 mars 1814.
Pendant la Restauration, Léonard Cholleton deviendra tailleur d'habits comme papa, le 27 nov. 1827 à Perreux (Loire) il épousera Marie Claudine Bure née le 19 mars 1805 à Perreux (Loire) ; elle est fille de Charles Bure, cabaretier et propriétaire qui nous a laissé maints documents et à propos duquel les archives militaires nous apprennent :

Numéro de Matricule : 11461
Nom : BURE
Prénoms : Charles
Prénoms père :Louis
Prénoms mère : Marie Mathieu
Lieu de naissance : Perreux
Département de naissance : Loire
Date de naissance : 22 avril 1772
Cote / Source SHD/GR 21 YC 506
Note : 60e régiment d'infanterie de ligne, 10 février 1814-28 août 1814 (matricules 11 401 à 12 595).
Signalement : 1 m 36, visage ovale, front moyen, yeux gris, nez aquilain, bouche moyenne, sourcils bruns.

Léonard et Marie Claudine auront 2 enfants nés à Regny :
- Jean Marie Cholleton, né le 21 avril 1828 ;
- Catherine Cholleton, née en 1838.
Le recensement de 1841 à Regny pendant la Monarchie de Juillet nous informe que dans la même maison vivent : Cholleton Léonard Tailleur, sa femme Marie Bure, Cholleton Jean son fils et Cholleton Catherine repasseuse ouvrière sa fille ; celui de 1846 indique : Cholleton Léonard, tailleur, marié, 41 ans ; Bure Marie, sa femme, 40 ans ;
Cholleton Catherine, leur fille, 8 ans ; Cholleton Catherine, repasseuse, célibataire, 42 ans ; Cholleton Pierrette, « résitière », célibataire, 72 ans
Notre Jean Marie Cholleton ci-dessus, né à Régny, va déménager à Roanne (Loire) où il deviendra passementier, il démeurera rue Sainte Élisabeth, puis au 32 de la rue Impériale, il épousera à Roanne Louise Pivot née le 30 août 1842 dans cette même ville et ils auront 3 enfants :
- Antoine Cholleton, né le 21 sept. 1863 à Roanne sous le Second Empire ;
- Jules Maurice Cholleton, né le 18 sept. 1864 aussi à Roanne ;
- Jules Benoît Cholleton, né le 18 février 1866 encore à Roanne
puis en 1901 sous la République tout ce beau monde déménagera à Saint Maur des Fossés (Val de Marne) au 24 av. du Havre.

Et là nous rejoignons la famille Bullot car comme vous l'aurez lu dans l'histoire des Bullot, Antoine Cholleton épousera Marie Bullot, fille d'Arthur Bullot ; ils auront 2 enfants, Antoinette Jeanne Marie Cholleton, ma grand-mère paternelle, et Claude François Victor.

Ci-contre parmi les photos dans lesquelles figurent Antoine et Marie et celle de la carte d'identité SNCF d'Antoine.

Anecdotes : mon père René Triadou qui était son petit-fils, disait qu'Antoine était un pince-sans-rire et il racontait : "Antoine chaque matin s'en allait prendre son train à la gare de Saint Maur des Fossés ; il avait remarqué une grosse dame qui à la même heure s'en allait dans la même direction ; un matin, il se met à courir comme s'il était en retard ; la grosse dame lui emboîte le pas et se met à courir aussi, pour découvrir une fois à la gare, essoufflée et en nage, qu'elle n'était pas en retard".
Mon père racontait aussi : "un soir, Antoine est allé à la cave chercher un gros gâteau qui était au frais ; remontant l'escalier, un plomb saute, plus de lumière, Antoine manque rater une marche, se rattrape, puis émerge de la cave le visage grave, le gâteau écrasé sur sa poitrine".