Les Triadou, branche maternelle, d'où ils viennent
La branche maternelle de la famille Triadou, ce sont les Lollier, les Bouré, les Dupré et autres patronymes, tous originaires du Valois,
une région située en Picardie au nord de Paris, sur les départements de l'Oise et de l'Aisne ; à ce sujet si vous avez lu tout ou partie de
la branche paternelle, et plus précisément les Bullot et les Pigeaux, tous originaires de l'Oise, il est patent et vous en conviendrez,
qu'une bonne partie de la famille est originaire du Valois, dont la carte figure ci-contre.
Historiquement, c'est dans la période post-carolingienne qu'apparaît le comté de Valois avec un véritable comte héréditaire ;
au cours de la période capétienne il passe aux mains de la maison capétienne de Vermandois ; en 1284 il est donné en apanage
par Philippe le Hardi à son fils puîné Charles, fondant ainsi la maison de Valois ; Philippe VI sera le premier roi à être issu
des Valois.
Faisons un petit bond dans le temps histoire de ne pas vous lasser et arrêtons-nous en 1630 : un Bourbon, Louis XIII fils d'Henri IV,
donne le Valois à son jeune frère Gaston, duc d'Orléans ; en 1661, Louis XIV donne le duché de Valois à son frère Philippe d'Orléans
(pas celui qui deviendra le Régent, mais son père) ; ses descendants prennent également le titre de duc de Valois.
Voilà donc qui nous situe à la fois la branche familiale maternelle, et une partie de la branche paternelle, dont la source est le Valois ;
est-il plus belle région que ce Valois, plus belle ville que Villers-Cotterêts ? Le roi François 1er fait rebâtir le château, qui gagne en
splendeur ; il aime la chasse, peut-être aussi les "teu-teu" (cor de chasse mais je ne sais pas s'ils existent à cette époque) ; mieux encore,
par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts, il fait du français la langue de tous les actes.
La famille Lollier, histoire
Dans ce Valois, les archives départementales nous livrent des noms, des dates, des lieux, parfois juste les noms, par exemple les Casset,
plus particulièrement Pierre Casset : né on ne sait quand mais décédé en 1691, il avait épousé Nicole Harmand née aux environs de 1656 ;
comment le sais-je ? simple, j'ai trouvé l'acte de mariage de leur fils Pierre Casset junior : le 28 janvier 1698 il épouse Marie Jeanne
Lebeau à la Ferté-Milon (Aisne) ; on sait seulement qu'elle est née vers 1676.
On se fait une petite liste ?
- Ce Pierre Casset (1679-1720) manouvrier et cette Marie Jeanne Lebeau (1676- ?) ont un fils prénommé Claude, né en 1710 il se marie en 1729 et décède en 1776 ;
- Notre Claude Casset (1710-1776) aussi manouvrier épouse Jeanne Antoinette d'Hervillé (1701-1755) à la Ferté-Milon, ils ont un fils, Pierre Ambroise Casset ;
- Pierre Ambroise Casset (1731-1804) épouse en 1756 à Boursonne (Oise) Marie Françoise Rondel (1731-1788), ils ont un fils Pierre Nicolas Casset ;
- Pierre Nicolas Casset (1766-1811) à la Ferté-Milon en 1787 épouse Marie Geneviève Chatelain (? - ?), ils ont une tripotée d'enfants dont Louise Sophie Casset ;
On pourrait continuer longtemps comme ça, Louise Sophie (1801-1872) épouse un Germain Giland (1801-1858) pour aboutir à Louise Sophie Giland qui épouse
un certain Victor Léon Lollier (1828- ?), lequel aura Fernand Léon Lollier (1882-1934), qui reprendra la boucherie Dreyfus à Villers-Cotterêts et que vous pouvez
voir en photographie ici et là sur ce site ; il épouse Hélène Suzanne Dupré en 1907 à Villers-Cotterêts, ils auront Lucienne Emilie Lollier (1908-1999),
laquelle en 1928 à Villers-Cotterêts s'alliera aux Bouré en la personne d'Ernest Bouré (1906-1955), commis de trésorerie, puis chef de service au Trésor, enfin
conseiller fiscal, pour aboutir à Huguette Bouré, ma mère.
Ouf, c'est fini !
En fait, ce n'est pas terminé, j'ai une petite anecdote.
Remontons le temps pour situer les personnages : il y a moi, et puis ma mère Huguette Bouré, sa mère Lucienne Lollier, dont le père se trouve être Fernant Lollier,
dont la mère est Emilia Seignant (vous suivez ?) qui a pour mère Béatrice Alédaïde Léonis Fusilliez et c'est cette dernière personne qui nous intéresse :
Le 23 septembre 1853 à Mareuil-sur-Ourcq (Oise) à l'âge de 21 ans elle épouse Armand Joseph Seignant également 21 ans, marinier ; or le 20 mai 1854, ce dernier
décède sur le canal de l'Ourcq, territoire de Tremblay ; en 1858, naissance de Léonis Louise Fuilliez, fille naturelle, qui malheureusement décède à l'âge d'un mois ; en
1861 naît Emilia Amandine Fusilliez, notre ancêtre, également fille naturelle ; en 1863, voici que Béatrice Fusilliez épouse Charles Seignant, marinier, frère de feu Armand Seignant ; ils
ont dû obtenir une dispense impériale de sa majesté l'Empereur en raison du degré de parenté de beau-frère et de belle-soeur ; par le mariage, ils légitiment
Emilia Fusilliez, qui prend le nom de Seignant. En 1865, naîtra Félicia Adeline Seignant.
Á votre avis, Béatrice n'a-t-elle pas eu ses 3 enfants avec Charles le beau-frère ? allez savoir si elle ne fricotait pas avec le beauf' quand son époux était absent !
Conclusion : Rien ne prouve que Charles Seignant soit le père biologique d'Emilia et il y a incertitude totale sur le nom du père.
La famille Dupré, histoire
Les Dupré, ce sont surtout et avant tout des Duprez, une orthographe commune au 18e siècle car non fixée ; on essaye de noter ce qu'on entend et les
'ez' sont plus fréquents que les 'é', ce sans compter que, comme le disait ma grand-mère Lucienne Bouré, "y a pas de faute d'orthographe dans les noms", un
aphorisme valable de son temps, mais allez dire ça aujourd'hui où l'informatique et l'administration d'admettent pas de variations !
- ainsi donc Antoine Duprez(1754-1808) voiturier de bois décédé à Taillefontaine (Aisne) épouse Marie Louise Duchaine et ils ont entre autres Louis Antoine ;
- Louis Antoine Duprez (1779-1857) manouvrier aussi Desprez, né, marié et décédé à Mortefontaine (Aisne) en 1815 à Mortefontaine épouse Marie Angélique Tellier,
ils ont 5 enfants dont l'aîné est Félix Alexandre Dupré ;
- Félix Alexandre Dupré (1819-1875) manouvrier, avec changement d'orthographe quoique on trouve encore Duprez, c'est le premier de la lignée qui sait signer ;
il épouse Fleurine Louise Liéveaux manouvrière (1822-1898), ils ont Emile Octave Dupré;
- Emile Octave Dupré débiteur de boissons (1853-1901) habitait 5 rue du Pleu à Villers-Cotterêts, en 1875 à Mortefontaine il épouse Marie Juliette Siry (1854-1877),
MAIS au décès de la petite Siry, ou un peu après, il épouse Emilie Adelina Marot (1861-1923) manouvrière et ils ont Hélène Suzanne Dupré, dont on a parlé plus haut.
Je vous ferai grâce de la suite.