Arthur Bullot
Sans doute avez-vous l'histoire de Marie Dubois et appris beaucoup de choses à propos d'Arthur, aussi ne me répéterai-je pas trop et
insisterai-je plutôt sur les lettres qu'il écrivit, révélant ainsi un peu de lui-même.
Pour rappel, voici son acte de naissance :
Préfecture du Département de la Seine
Acte de naissance
Rétabli en vertu de la Loi du 12 février 1872, par la 6e section de la Commission,
dans sa séance du 26 juin 1875
3e arrondissement de Paris — Année 1835
L’an mil huit cent trente cinq, le trois août, est né à Paris, troisième arrondissement, Antoine Arthur, du sexe masculin fils de Alexandre Bulot, compositeur
d’imprimerie et de Marie Thérèse Jeanne Marguerite Dubois, couturière, qui l’ont reconnu et demeurant rue du faubourg Poissonnière n° 66.
Le membre de la commission.
Ainsi que vous le savez, il est le fils résultant de la conjonction d'Alexandre Bullot 24 ans et de Marie Dubois 35 ans, je ne critiquerai pas puisque je suis son
descendant direct et que sans cette partie de fesses je ne serais pas là.
N'avez-vous rien remarqué dans l'acte reconstitué ?
La mention "qui l'ont reconnu" est inhabituelle, comme si le rédacteur de cet acte ne savait comment mettre l'information ; dans la majorité des cas, c'est
le père qui vient présenter l'enfant à l'officier de l'état-civil, ce qui équivaut à reconnaissance paternelle implicite ; pour ce qui concerne la mère, la loi
à cette époque est formelle, elle doit reconnaître l'enfant de façon explicite pour légaliser la filiation, la mention est alors reportée en marge
de l'acte de naissance.
À mon avis, Arthur a été incapable de prouver quoi que ce soit mais il a dû insister "grave" si bien que la Commission a décidé d'incorporer cette mention
dans le texte même ; bien sûr, vous et moi savons que la mère d'Arthur n'a pas reconnu son enfant, la chose était d'ailleurs courante car les gens
ignoraient souvent la loi, et elle-même l'ignorait.
Encore un détail : l'héritage qui passa sous le nez d'Arthur à la mort de sa mère est la conséquence de cette ignorance ; il en voudra à sa mère (ma tante
Claudine dixit) et cela le conduira à produire un faux pour usage de faux etc.
Enfance d'Arthur
Comme tous les nouveaux-nés à cette époque, il a été très tôt placé en nourrice chez Jeanne Nicolas à Chantilly, il en gardera un excellent souvenir, dont il parlera avec chaleur dans une de ses lettres
lorsque des années plus tard, avec celle qui pour tout le monde est sa tante mais en fait est sa mère, il retournera sur les lieux de son enfance.
À Paris, il vit chez sa mère laquelle n'a pas épousé son père, chacun vit de son côté, papa à Belleville et maman à Paris, lui va à l'école à la demi-pension
des frères situé dans le marais, une école collège et lycée lasallienne où il fait ses études ; il y a en 1849 une classe préparatoire
aux Beaux-Arts, mais l'a-t-il fréquentée ? La chose est possible mais il faudrait vérifier ; en tout état de cause, il est devenu dessinateur avant de
s'orienter vers la photographie en 1863.
« Cher Papa
J’ai été reçu pour la première communion qui se trouve le 7 juin 1849 je te prie de venir commander mon habillement qui se compose d’un pantalon blanc
d’un uniforme et d’un képi. Tu viendras à la pension faire les arrangements avec le frère sous directeur qui l’a bien recommandé Il faut en outre donné 20 francs
pour la bandeau de confirmation pour le cierge pour le pain béni et pour le cadeau que l’on donne à celui qui nous a instruit des vérités de la religion pour
le prix vous vous arrangerez avec le frère Directeur. Mme Guenet et Mlle Louise m’ont dit de te dire beaucoup de choses de leur part je suis pour la vie ton fils
Arthur Bullot.
Paris ce 24 mai 1849
je t’attends avec impatience
Lundi j’irai te voir »
Arthur adulte
Arthur Bullot âgé de 21 ans, « imberbe et plein d’illusions », s’installe au 204 quai de Jemmapes où il loue une chambre dans un appartement appartenant à Mr Heion.Arthur à 25 ans vit quai de Jemmapes depuis 4 ans.
Il écrit :
« Mon cher M. Charles,
C’est chacun son tour à être malade j’ai été pris deux jours après que je suis venu à Vincennes d’un affreux mal de gorge qui me dure encore,
un peu moins fort c’est vrai, mais qui ne m’en retient pas moins prisonnier dans ma chambre en ne pouvant absolument rien faire,
ce qui entre parenthèses n’est pas des plus agréables.
Je pense vous voir la semaine prochaine et vous demander soumettre quelques observations au sujet de notre travail.
En attendant que j’ai le plaisir de vous voir et de vous trouver tous en bonne santé embrassez pour moi la chère petite lolotte
et dites beaucoup de choses agréables de ma part à M. Desgoust et à Mme Karolus.
Votre tout dévoué Arthur Bullot »
Et voici un petit mot adressé à un ami le 30 novembre 1860 sur un rectangle de papier, le destinataire est inconnu.
« Mon cher,
Je te donne cette canne vierge encore ; garde là et aime-la, en souvenir de moi.
Qu’elle te protège, qu’elle soit ton soutien, ton amie, ta compagne fidèle.
Le 30 novembre 1860
à toi de tout cœur.
A. Bullot »
8 juillet 1863 - Quittance de loyer
Quittance de loyer, M. Héion a « reçu de M. Bulot » la somme de trente cinq francs pour le terme échu ; Arthur Bullot occupe une chambre dans un appartement du 204 quai de Jemmapes à Paris ou habite M Héion (Arthur a 28 ans) ; au 1er octobre 1863, quittance de 35 francs.entre juillet et octobre 1863
Arthur déménage au 25 quai des Grands Augustins, il écrira cette lettre à son meilleur ami Victor Pillon-Dufresnes :17 octobre 1863 - Lettre Bullot → Victor
Lettre d’Arthur Bullot à Victor
« Il me sera impossible de venir demain dimanche comme tu l’espérais mais pour sûr à moins que je ne sois pas malade je serai libre l’autre dimanche.
J’ai quitté mon vieux quai Jemmapes et ma jolie petite chambre que je possédais depuis 7 ans, les plus belles mes plus jeunes années s’y sont
écoulées et ce n’est pas sans une certaine émotion que je me suis séparé du cher réduit où je suis entré imberbe et rempli d’illusions
jusqu’à présent je n’avais pour ainsi dire pas compté avec les années je me voyais et je me croyais toujours comme aux premiers jours de mon
installation, cette séparation inattentue m’a ouvert les yeux et je frémis malgré moi en pensant à ces 7 années qui ne reviendront plus —
Je te raconterai et je t’expliquerai la prochaine fois que nous nous verrons comment il se fait que j’ai quitté déménagé involontairement
ma petite chambre que j’aimais tant.
Mon vieux Victor il faut nous dépêcher d’être propriétaire c’est le seul moyen de ne pas voir briser pour le bon plaisir de quelqu’un
les souvenirs que l’on se plaisait à entretenir avec lesquels on vivait pour ainsi dire — je laisse ce sujet de côté car je crois que je
tournerais à la tristesse — après tout il ya d’autres chambres tout aussi charmantes et la preuve c’est que j’en ai trouvé une excuse-moi
mon cher ami si je ne fais je ne t’entretiens que de moi et de ma chambre […]son oraison funèbre est faite et je ne t’en parlerai plus.
Si tu as une soirée de libre en attendant dimanche fais-moi le savoir et j’irai te voir avec le plus grand plaisir car j’attends toujours
le fameux récit des fumeuses et merveilleuses aventures de la bretagne heureux mortel tu avais les brises de l’océan pour te rafraîchir et nous
desséchions à Paris.
Je demeure maintenant quai des Grands augustins 25 comme tu le vois je suis prédestiné pour habiter le bord de l’eau — j’ai le plaisir de voir
de ma fenêtre l’antique Sequana et les remorqueurs plis moins fatigués qui la sillonnent je vois aussi le toit dentelé de la sainte chapelle
et une partie de la Cité.
J’ai appris par ta dernière lettre que tu étais enchanté des cartes que je t’ai envoyé[es] j’espère bien t’en envoyer encore d’autres avec
celle de ton tout dévoué ami.
A Bullot
Bien des choses aimables de ma part à ta famille. »
Arthur va bientôt convoler
fin 1863 début 1864 - Lettre Arthur Bullot → parents Mangin
« Monsieur et Madame
Je profite de l’occasion où je suis de vous envoyer mes noms et prénoms pour vous écrire, j’en profite avec d’autant plus de plaisir que ne vous
connaissant pas et désirant vous connaître de tout cœur je trouve une occasion bien restreinte il est vrai, d’entrer en amicale relation avec vous.
Je ne veux pas au moment d’entrer dans votre estimable famille entreprendre de faire moi-même mon apologie, qu’il vous suffise de savoir qu’éprouvé
jeune encore par de cruels revers, je me suis pour ainsi dire trouver seul dans cette grande ville de Paris où tant d’existences se brisent ;
que j’y suis parvenu à m’y créer une position libre et indépendante, et qui ne pourra manquer que de s’améliorer de plus en plus.
Je me présente donc à vous, Monsieur et Madame, pure de toute bassesse et rempli de confiance dans d’heureux jours, j’apporte à votre bien aimée
fille un nom honorable et sans tache.
Puissent de longs et heureux jours colorés de leurs doux reflets cette nouvelle existence qui va s'ouvrir pour nous ;
puissions-nous moi et celle que j’appellerai bientôt du doux nom d’épouse, descendre tranquillement, doucement et purement cette
dure vallée que l’on nomme vallée de la vie. Puissiez-vous aussi vous-même, monsieur et madame, conserver d’heureux et longs jours à
notre amitié et à notre affection.
En attendant que j’ai le plaisir de vous voir, ainsi que tous ceux qui vous entourent, ce que j'espère ne sera pas long,
permettez-moi de vous serrer la main, et de m’unir à ma bonne Irma pour vous souhaiter une bonne et heureuse fin d’année.
Votre tout dévoué et bientôt beau fils
A. Bullot »
Commentaires : Depuis combien de temps Marie Louise et Arthur se connaissent-ils ? Dans sa lettre précédente, Arthur ne parle pas d’elle à son ami, il la connaît peut-être mais rien n’est joué ; Marie Louise est veuve depuis septembre 1859 soit depuis 4 ans, elle est « rentière » et comme toutes les veuves du 19e siècle, elle cherche un mari ; elle rencontre Arthur de 7 ans son cadet, les choses vont se faire très vite semble-t-il.
Arthur se marie
Ci-dessous son acte de mariage.
Du treize février mil huit cent soixante quatre, onze heures du matin
Acte de mariage de Antoine Arthur Bullot, dessinateur, âgé de vingt huit ans, né à Paris le trois août mil huit cent trente cinq, y demeurant
quai des Grands augustins n° 25, sixième arrondissement et avant quai Jemmapes n° 204, dixième arrondissement, fils de Alexandre Bullot, décédé à
Paris, et de Marie Thérèse Jeanne Marguerite, qui ne l’a pas reconnu, d’une part — Et de Marie Louise Mangin, rentière, âgée de vingt quatre ans,
née à Lubey, département de la Moselle, le vingt six août mil huit cent vingt neuf, demeurant à Paris, rue du Temple n° 117, de cet arrondissement,
veuve de Pierre Alexandre Lemperier, décédé à Grigny, département de Seine et Oise le vingt septembre mil huit cent cinquante neuf, fille de François
Mangin et de Catherine Legendre son épouse, fermiers, demeurant à Lubey tous deux consentant acte passé le vingt neuf janvier dernier, devant Me Kleffert,
notaire à Briey, même département, d’autre part — Les futurs époux interpellés par nous en exécution de la loi du 10 juillet 1890,
nous ont déclaré qu’il n’a point été fait de contrat de mariage —
Les actes préliminaires dont deux publications faites et affichées sans opposition tant à cette Mairie qu’à celles des sixième et dixième
arrondissements de Paris les dimanches trente un janvier sept février présente année heure de midi, les acte de naissance des époux, ceux de
décès et le consentement susénoncés le tout en forme, desquels actes paraphés par les époux par nous officier de l’état-civil avons donné
lecture conformément à la loi ainsi que du chapitre des droits et devoirs respectifs des époux, titre 5 du Code Napoléon — Lesdits époux
présent ont déclaré à haute voix prendre en mariage l’un Marie Louise Mangin, l’autre Antoine Arthur Bullot, en présence du sieur Jean
Baptiste Loiselle, rentier, âgé de soixante dix ans, boulevard Pigalle n° 36, oncle de l’épouse, François Thiry, contre-maître carrier,
âgé de cinquante ans demeurant à Châtillon, Seine et Oise, beau-frère de l’épouse, Jules Joseph Arnoux, homme de lettres, âgé de cinquante
deux ans, rue des Dames n° 55, et Jean Baptiste Hubert, propriétaire, âgé de cinquante trois ans, demeurant à Domont, Seine et Oise, amis des époux —
Après quoi nous, Louis François Honoré Arnaud Jeanti, officier de la légion d’honneur, Maire officier de l’état-civil avons publiquement
dans une des salles de la Mairie prononcé au nom de la loi que les dits époux sont unis par le mariage et avons signé avec eux et les témoins,
le tout après lecture faite. »
Commentaires et interprétation :
Les parents de Marie Louise n’ont pas fait le long voyage de Lubey à Paris, Catherine Legendre a
68 ans et François Mangin 71 ans ; ils sont donc allés chez un notaire pour enregistrer leur accord et envoyer l’acte à Paris ; en
ayant déclaré avoir 24 ans (sois 6 ans de moins!), elle « avouerait » ne pas être majeure ; faut-il voir là le vouloir de parents
« vieille école » ? ou un effet de coquetterie en cachant avoir 7 ans de plus que son époux ? le Maire n’a-t-il pas fait la soustraction ?
Arthur Bullot habite 25 quai des Grands Augustins, Paris 6e « et avant quai de Jemmapes n° 204 dixième arrondissement » et Marie Louise
est domiciliée rue du Temple 117 à Paris 3e (l’immeuble actuel porte la mention « H. David, architecte 1869 » et n’est donc pas celui
qu’elle habita).
Il n’est pas fait mention à propos de Marie Thérèse Dubois de sa présence ou de son absence, Arthur est majeur et à cette époque, on n’a plus besoin de l’accord de ses parents quand on est majeur. À noter que Marie-Louise Mangin à la lecture publique de l’acte de mariage sait que celle qu’elle nommera toujours « Mademoiselle Dubois » est la mère d’Arthur : Claudine Heller a toujours dit qu’« Arthur en voulait à sa mère de ne pas l’avoir reconnu, ce qui l’a empêché d’accéder à un héritage ». A-t-il à cette époque mis de la distance entre sa mère et lui alors qu’il a vécu avec elle enfant ?
Note : à la naissance de Marie Bullot le 31 mars 1868, une autre « erreur » : Arthur Bullot déclarant la naissance de sa fille indique l’âge de 33 ans pour la mère, qui en a en réalité 39, soit encore un décalage de seulement 6 ans !Remarques : Le mariage a lieu dans le 3e arrondissement mais Arthur habite dans le 6e et Marie Louise dans le 10e ; elle est veuve depuis décembre 1859 — il y a 4 ans et demie — et à cette époque elle habitait 6 rue du Grand Chantier Paris 3e arrondissement, elle doit donc toujours avoir cet appartement puisqu’ils se sont mariés dans le 3e.
Un ami écrit à Arthur
Voici une lettre que son ami de toujours Victor lui écrivit le 31 mars 1864
Mon cher ami
Je viens de collationner le montaigne de Christian sur celui de l’éd[iti]on Lefèvre et j’ai acquis la certitude qu’il est complet et que l’orthographe
a été respectée. Seulement si un auteur a besoin de notes, c’est bien celui-là, aussi malgré le bon marché, je t’engage fortement à attendre l’occasion
où tu trouveras l’éd[iti]on vanonum de Lenandre. D’un autre côté si tu te trouves assez fort pour lire ce penseur sans commentaires, achète-le car
l’éd[iti]on est très bonne quant aux Essais, car pour les lettres de Montaigne elles ne s’y trouvent pas.
Si j’ai un conseil à te donner, et il va te sembler étrange dans ma bouche, c’est de tâcher de ne pas te laisser trop entraîner à la passion
des livres, car tu dépenseras beaucoup d’argent dont tu auras incontestablement besoin pour les entreprises que tu veux tenter. Et quand
tu achèteras des livres, de n’acheter que des ouvrages de fond, qu’on lit et qu’on relit surtout avec plaisir.
Présente je te prie mes compliments respectueux à Mlle Dubois et à Mme Bullot.
Ton dévoué ami
Pillon-Dufresne
ce 31 mars 64
Arthur s'installe comme photographe
1 avril 1864 - Échéancier de reprise de matériel photo - Eh oui, Arthur EST photographe ! Ce document porte le timbre impérial de 50 centimes.Entre les soussignés Madame Veuve Bobin, Monsieur Jules Bobin, fils et Mademoiselle Théonie Bobin ; d’une part — et Monsieur Antine Arthur Bullot et Madame Bulot née Marie Louis Mangin, d’autre part : a été convenu ce qui suit : Madame Bobin, Monsieur Bobin, fils et Melle Bobin, demeurant ensemble rue de la Vierge 25 à Paris Vaugirard, dèdent à Monsieur Bullot et Madame Bullot, demeurant rue Vieille du Temple, 117, qui acceptent et qui dispensent d’en faire la désignation déclarent parfaitement connaître tout le matériel de photographie et les droits comme successeurs de feu Monsieur Bobin pour la somme totale de sept mille francs aux conditions de paiements suivantes : mille cinq cent francs payés comptant, — contre reçu — mille trois cent soixante francs le premier avril mille huit cent soixante cinq, (1) mille trois cents francs, le premier avril mille huit cent soixante six, mille deux cent soixante cinq francs, le premier avril mil huit cent soixante sept, (2) mille cent dix francs, le premier avril mil huit cent soixante huit (3) mille cinquante cinq francs, le premier avril mil huit cent soixante neuf — Monsieur et Madame Bullot remettent signés par eux des billets à échéance pour les sommes et fates énnoncées ci-dessus et garanties solidairement par les deux époux. Aussi M. Bullot payera les intérêts des sommes à courir, à raison de cinq pour cent ajoutés aux billets susdits. Madame Bobin, M. Bobin, fils et Madelle Bobin s’interdisent le droit d’établir sous leur nom un établissement photographique quelconque. Il est expressément convenu entre eux que M. Bullot prennent le matériel en l’état où il se trouve. Fait double et de bonne foi là Paris Vaugirard le premier avril mil huit cent soixante quatre. J. Bobin A. Bulloy I. Bullot T. Bobin Vve Bobin substituer : 1) mille trois cent vingt francs A. Bullot 2) substituer : mille deux cent dix francs 3) substituer : mille cent cinquante cinq francs A. Bullot
Commentaires : L’histoire de la rue Vieille du Temple nous apprend que cette rue s’est autrefois appelée Vieille rue du Temple ; y a-t-il eu confusion en 1864 lors du mariage Bullot-Mangin où la future est dite demeurer rue du Temple car les deux rues sont dans le quartier du Marais et à peu de distance l’une de l’autre ? de plus, le même n° 117 que l’on retrouve à la fois sur l’acte de mariage Bullot-Mangin, le contrat de reprise photo Bobin et l’acte de décès de Marie Dubois laisse à penser à une confusion.24 novembre 1866 - Naissance Alexandre Louis Victor Bullot à Paris
Un moment important que celui de la naissance de son premier né, c'est un garçon et parce qu'il a toujours admiré son père, Arthur donnera à son fils le prénom d'Alexandre.Du dimanche vingt-cinq novembre mil huit cent soixante six, dix heures et demie du matin, acte de naissance de Alexandre Louis Victor, du sexe masculin, né hier matin, à neuf heures, rue St Antoinz, n° 141, fils d Arthur Antoine Bullot, âgé de trente un ans, dessinateur, et de Marie Louise Mengin, son épouse, âgée de trente-deux ans, sans profession, domiciliés audite maison. Le présent acte a été dresé par nous, Paul Lemaître, adjiont au maire du quatrième arrondissement de Paris, officier de l’état-civil, sur la déclaration du père, la présentation de l’enfant, et en présence de Vicror Adrien Dufrêne, âgé de trente un ans, employé, domicilié sur de la Sourdière, n° 11, et de Marcel Benjamen Constant Méreux de Valois, âgé de trente sept ans, receveur au mont de Piété, domicilié sur Saint Antoine, n° 141, lesquels ont signé le présent acte avec le déclarant et nous, après lecture.
Mais les choses ne vont pas toujours bien et c'est ainsi que le petit Alexandre nous quitte.31 décembre 1866 - Décès de Alexandre Victor Bullot à Paris
Du mardi premier janvier mil huit cent soixante sept, midi. Acte de décès de Alexandre Jules Victor Bullot âgé de six semaines, né à Paris, décédé hier soir à dix heures chez son père et sa mère sue St Antoine, 141, fils de Arthur Antoine Bullot, âgé de trente un ans, dessinateur, et de Marie Louise Mangin, son épouse, âgée de trente deux ans, sans profession. Sur la déclaration faite à nous, Paul Lemaître, adjoint au Maire du quatrième arrond. de Paris, par le père et par Marc [?) Bonhomme, âgé de cinquante six ans, garçon de magasin, demeurant même maison, lesquels ont signé avec nous, après lecture faite.
2 janvier 1867 - Inhumation de Alexandre Jules Victor Bullot au Père Lachaise
« pas de document »31 mars 1868 - Naissance Marie Bullot - Paris
Cependant tout n'est pas toujours sombre car leur vient une fille.« Du mercredi premier avril mil huit cent soixante huit, une heure du soir. Acte de naissance de Marie Louise du sexe féminin, née hier matin à onze heures chez ses père et mère à Paris, rue Saint Antoine 141, fille de Arthur Antoine Bullot, âgé de trente deux ans, dessinateur photographe, et de Marie Louise Mangin son épouse, âgée de trente trois ans, sans profession. Le présent acte fait par nous, Paul Lemaître, adjoint au Maire du Quatrième arrondissement d Paris, sur la présentation de l’enfant la déclaration du père et en présence de Victor Sablon âgé de trente quatre ans, comptable, domicilié rue Saint Antoine 14, et de Jules Joseph Arnoux, âgé de cinquante cinq ans, homme de lettres, domicilié place Royale 15, qui ont signé avec le père et nous après lecture. »
Commentaires : Le témoin et ami Jules Joseph Arnoux, homme de lettres (journaliste, politique ou littéraire) est témoin en 1864, soit 4 ans auparavant, au mariage d’Arthur et de Marie Louise, il habitait alors au 55 rue des Dames ; il est né entre 1812 et 1813, il avait donc 33 ans à la naissance d’Arthur et était donc un ami d’Alexandre (tous deux sont hommes de lettres). À noter : Marie Louise née en 1829 a 7 ans de plus qu’Arthur, mais dans l’acte de naissance de sa fille, elle est dite avoir 33 ans, on peut avancer que les témoins se sont trompés. Entre 1864 et 1868, Arthur et Marie Louise déménagent du 117 rue Vieille du Temple au 141 rue Saint Antoine où ils resteront jusqu’à leur décès (Marie Louise décède en 1896 et Arthur en 1899).Excursion à Chantilly
Lettre d'Arthur qui relate son excursion à Chantilly en compagnie de sa tante alors que Marie Louise est à Lubey (Moselle) pour échapper au climat politique de Paris et puis zut elle rend visite à ses parents, que diable !
Paris le 15 juin 1868
Je suis enchanté d’avoir appris par ta lettre que notre bonne petite marie se portait bien mais ce qui ne m’enchante pas d’un autre côté,
c’est le mal de gorge qui t’a pris tu n’as pas fait d’imprudence car tu n’es pas restée trop tard exposée au froid les soirées ont été très
froides la semaine dernière il faisait même à Paris réellement froid, en comparaison des chaleurs torrides que nous avons eu à la fin de mai
et dans les premiers jours de juin : tu me demandais des nouvelles du travail, il s’est bien ralenti la semaine dernière mais samedi Monsieur
Domard, qui entre parenthèses m’a prié de te présenter ses respectueux compliments m’a […] départements ce qui m’a mis un peu de baume au cœur
pourtant il ne peut retourmanter car c’est un peu la morte saison, tous les ingénieurs d’Erhard sont en villégiature, Gustave Doré est en train
de faire un tour de france il ne songe guère à faire son Dante.
Dans un sens je ne suis pas fâché de ne pas être trop pressé dans ce moment figure-toi depuis jeudi j’ai un mal d’yeux qui résiste à tout
et qui me fait bien souffrir, j’ai eu je crois un coup de sang sur l’œuil gauche car j’ai commencé par avoir l’orbite tout rouge comme si
j’avais reçu un coup de poing sur l’œuil mais maintenant j’ai l’œuil très enflammé dans l’intérieur cela ne m’a pas empêché de faire avec
ma tante hier le fameux voyage à Chantilly nous étions absolument seuls tous les deux pressentant que je pourrais peut-être m’ennuyer avec
elle seule elle avait prié les petites Arnoux qui lui ont refusés je n’en suis pas fâché d’abord parce que contrairement à ce que je croyais
je ne me suis pas ennuyé du tout ; une seule chose me manquant bien un peu, et je n’ai pas été sans y penser, si d’avoir en cette bonne chose
que je transforme en personne et que tu connais intimement bien, puisque c’est toi, je me serais trouvé tout à fait heureux — pardon de la
digression tu sais que je ne les ménage pas, je termine donc nous sommes partis à huit heures du matin et nous sommes arrivés à Chantilly à
neuf heures un quart la première chose que ma tante à cherché a été la maison où je suis resté en nourrice je ne m’étonne pas maintenant si
j’ai toujours été très sensible au spectacle grandiose de la nature si comme le prétend Buffon les premiers tableaux qui frappent la vue de
l’enfant ont tant d’influence sur lui je n’en ai pas manqué cette petite maison qui m’a vu sourire et bouger pour la première fois est
agréablement étirée au soleil levant et avait pour horizon la splendide forêt de Chantilly nous sommes allés ensuite à l’église qui est à
côté des grandes écuries nous avons assisté à la grand messe tout au long ce qui nous a menés jusqu’à midi — C’est alors que j’ai visité
ce fameux Château de Chantilly et ce […] plus fameux encore où comme le disait Bonnet […] jaillissantes ne s’arrêtant ni jour ni nuit
quel splendide chose, quel majesté et quel grandeur rendue plus poétique encore par les souvenirs qui s’attachent à cette superbe demeure
et mille fois plus belle que je ne l’aurais cru je comprends maintenant comment […] l’empereur de Russie croyait désirer dans un palais
tandis qu’il n’était que dans les écuries du Prince de condé, les bâtiments le parterre sont un peu négligés le grand connétable dont
la statue en bronze était placée en face la grille d’honneur sur une hauteur qui domine tout le parc n’est plus là au malheur de ces bois
de ces jardins féeriques où il flânait comme une ombre tutélaire, tout à été démoli en 93 il ne reste plus que les soubassements du grand
château orné de cinq tourelles où le grand Condé a reçu son bien aimé cousin Louis XIV, en allant au hameau situé dans le parc nous avons
du des allées aboutissant à la forêt qui […] 5 lieues de parcours enfin je n’en finirais pas s’il fallait que je te décrive les mille et
une beauté de ce séjour enchanteur Une chose qui m’a fait non moins de plaisir dans ce petit coin de terre tout peuplé de souvenirs c’est
l’indifférence marquée que les habitants ont l’air de professer à l’égard de la famille impériale actuelle il paraîtrait qu’un jour de course
c’était vers 1853 notre empereur avait voulu s’installer, lui sans gêne, au château de Chantilly on l’a prié très poliment, par le principe
que charbonnier est maître chez lui, de vouloir bien aller coucher à l’hôtel ce qui […] l’a déterminé à retourner au triple galop de ses chevaux
coucher à Paris, une autre fois la célèbre princesse Mathilde de très antique noblesse voulait s’installer ni plus ni moins dans la tribune qui
aux courses de Chantilly est spécialement réservée aux princes d’Orléans, comme cette célèbre princesse voulait insister pour entrer on fut
obligé de lui faire entendre qu’elle n’était pas chez elle ; les tribunes la pelouse le château la forêt appartenaient à l’anglais qui les a
achetés au nom du duc d’aumale il paraît qu’elle a très bien compris car elle s’en est allée au plus vite et n’est jamais venue depuis — le duc
d’Aumale a l’air d’être adoré dans Chantilly et les environs où il fait beaucoup de bien, 80 vieillards des villages environnants ont leurs
invalides à Chantilly même, à ses frais, en plus de cela il fait 25000 de rentes pour les pauvres de 9 communes qui environnent Chantilly[…]
pour cela si les d'orléans doivent être aimés dans ce pays et pourtant il n’a fait que continuer le bien qu’il faisait avant la révolution de 48.
Après notre excursion à Chantilly nous sommes allés visiter le château de la Reine blanche et les champs de Commelle ou alors la nature
sans être apprêtée de main d’homme s’étale dans toute sa richesse de végétation primitive en revoyant le château de la reine Blanche ma
tante était à toute à ses souvenirs — il paraît que je n’aimais pas l’eau à cette époque, j’avais deux mois à peu près, toutes les fois
que mon parrain en ramant m’envoyait de l’eau je poussais des cris horribles à faire peur au plus vite les cerfs et les chevreuils du
voisinage — car en fait de chevreuil cela n’est pas une figure que j’invente à plaisir pour orner mon récit quant je t’en parle j’en
ai bien de mes propres yeux vus, […] quand j’avais deux mois entendons nous, mais […] dimanche en l’an de grâce 1868 les lièvres et les
lapins foisonnent de 50 mètres en 50 mètres on les voit traverser les allées c’est vers ces fameux étangs de commelle que ce pauvre cerf
(en langage de chasseur prononcez cer) viennent se faire forcer enfin je ne t’en dis pas plus long malgré que j’en aurais beaucoup à te
dire ma tante avait emporté des provisions que nous avons entamées chez le garde du château de la Reine blanche qui nous a donné fait
arroser les […] provenant un petit vin de pays cent fois préférable au vin d’Arbois à 9 heures nous étions à la station d’Ory la ville
qui était plus près que celle de Chantilly et à 10 heures ½ nous arrivions à Paris. tel est le résumé de ma journée que me propose de
recommencer avec toi seulement au lieu de descendre à Chantilly nous descendrons à Ory la ville ce qui est bien meilleur marché et plus
près du château de la Reine blanche et des champs de commelle nous aurons une petite voiture pour marie qui sera de la partie en 25
minutes nous serons arrivés d’Ory au château de la reine blanche et puis après avoir déjeuné nous partirons en excursion à travers la
forêt jusqu’à Chantilly en tout j’ai calculé nous en aurons pour deux lieues qu’est-ce que c’est que deux lieues en se promenant dans
toute une journée et surtout n’ayant pas la petite à porter nous reparlerons de cela quand tu reviendras mademoiselle amélie à qui j’en ai
parlé serait enchantée de faire partie de l’expédition — tu me parles des commissions à la rue du Grand chantier je t’avoue que cela me
plaît médiocrement, je n’y suis pas allé pour cause et je crois qu’il est un peu tard pour y aller maintenant.
Je t’embrasse ma bonne chérie et t’aime toujours bien
A Bullot
Arthur au travail
Lettre du 1 décembre 1871 adressée à Marie Louise qui réside à Lubey (Moselle) chez ses parentsCette lettre a été écrite sur papier gaufrage « Château du Fresne par Chateaurenault (Indre et Loire).
« Château du Fresne 1 Décembre 1871
Ma bonne et chère amie
Je suis arrivé hier en très bon état à Chateaurenault malgré que nous étions en première je n’avais pas encore très chaud,
quel frileux je fais j’ai été reçu admirablement bien par Mr le comte et madame la comtesse de Cessac une bonne chambre
bien chauffée m’attendait ensuite nous nous sommes mis à table et […] converser au salon. J’ai pris congé de la société
et j’ai été m’installer dans un petit pavillon qui m’avait été destiné de là je suis allé me coucher j’en avais besoin.
Aujourd’hui j’ai commencé le travail qui n’a réussi qu’à moitié car il fait un temps affreux enfin j’en ai fait trois
à peu près réussis tout en faisant 6 clichés, par exemple il fait un froid […] un froid qui vous coupe en deux, la propriété
est énorme il y a une avenue pour y arriver qui a trois kilomètres de longueur juge du reste. J’aurai bien de la peine avec
un temps comme nous en avons un de réussir. Je ferai du […] intérieur je ferai tout ce que je pourrai mais j’aurai de la peine
et toi qua fais-tu […] de faire patienter les clients. J’ai annoncé que je partirai lundi, je suis désolé de ne pouvoir rester
plus longtemps mais tu sais que ma présence est indispensable à Paris c’est ce que j’ai dit à monsieur et madame la comtesse
de Cessac qui aurait bien désiré que je restasse plus longtemps. Je partirai donc lundi prochain je ne sais pas encore à quel
heure je t’en avertirai mais je crois qu’il serait inutile de venir te refroidir pour venir au devant de moi car si il fait
aussi froid à Paris qu’il fait au fresne tu risquerais d’attraper du mal ainsi que Marie que j’embrasse bien et qui j’espère
est bien gentille avec sa maman. Réponds-moi s’il y avait du nouveau l’adresse est sur ma lettre.
Mr Bullot chez Mr le comte de Cessac
Château du fresne par Châteaurenault Indre et Loire
TSVP
Je termine ma lettre en t’embrassant de tout cœur ainsi que ma bonne petite Marie et je te recommande bien de ne pas te
tourmenter et de tâcher de dormir. On a vu de plus mauvais sujet que Louis revenu au bien, espérons qu’il reviendra. On vient de
m’interrompre pour me prier de venir dîner et je reprends ma lettre. Je te disais donc de ne pas te tourmenter... »
26 juin 1875 - Arthur Bullot obtient le rétablissement de son acte de naissance
La loi de février 1872 autorise les citoyens dont les actes ont été détruits en 1871 à en demander le rétablissement en présentant des preuves ; Arthur a présenté des documents et demandé le rétablissement de son acte.Que voulait-il en faire ? Toucher le gros héritage dont a parlé Marie Bullot à sa petite fille Claudine Triadou et qui lui est passé sous le nez.
J'ai ce jour 22 novembre 2024 effectué quelques recherches sur Filae et suis tombé sur le rétablissement de l'acte de naissance d'Arthur Bullot, mais quelle n'a pas été ma suprise en lisant cet acte que vous pourrez lire dans le menu "Documents" (c'est l'image 20) :
L'an mil huit cent trente cinq le 2 août est né à Paris Antoine Arthur du sexe masculin, fils de Alexandre Bullot compositeur d'imprimerie et de Marie Thérèse Jeanne Marguerite Dubois son épouse, demeurant rue du Faubourg Poissonnière, n° 66
C'est faux, Alexandre et Marie jamais n'ont été mariés !
Ainsi donc Arthur Bullot s'est arrangé pour faire reconstituer un faux acte de naissance dans le but de toucher un héritage auquel il ne pouvait prétendre et j'ai enregistré deux actes de naissance au nom d'Arthur Bullot qui diffèrent sur l'état marital de ses parents !Je ne sais pas ce qu'il s'en est suivi, il n'en parle dans aucune lettre.
Le mariage de sa fille
3 mai 1890 - Mariage Marie Bullot et Antoine Cholleton - Paris« L’an mil huit cent quatre vingt dix, le trois mai à onze heures un quart du matin, acte de mariage de Antoine Cholleton, né le vingt et un septembre mil huit cent soixante trois, à Roanne (Loire) employé de commerce, domicilié à Paris, avec ses père et mère, quai des Célestins 8, fils majeur de Jean Marie Cholleton représentant de commerce, et de Louise Pivot son épouse sans profession, présents et consentants, d’une part, et de Marie Louise Bullot, née le trente un mars mil huit cent soixante huit à Paris, sans profession, y domiciliée avec ses père et mère, rue Saint Antoine, 141, fille majeure de Arthur Antoine Bullot, photographe, et de Marie Louise Mangin, son épouse, sans profession, présents et consentants, d’autre part ; dressé par nous, Noël Pierre Daniel Le Bourger, adjoint au maire, officier de l’état-civil du quatrième arrondissement de Paris, qui avons procédé publiquement en la mairie à la célébration du mariage dans la forme suivante : après voir donné lecture aux parties : 1° de leurs actes de naissance ; 2° des publications faites en cette mairie, les dimanche vingt et vingt sept avril dernier sans opposition, toutes les pièces dûment paraphées 3° du chapitre VI Livre I du Code civil ; après avoir interpellé les futurs époux, lesquels nous ont déclaré qu’il n’a pas été fait de contrat de mariage, et qu’ils veulent se prendre pour mari et pour femme, nous avons prononcé, au nom de la loi, que Antoine Cholleton et Marie Louise Bullot sont unis par le mariage, en présence de Antoine Lafont, cinquante six ans, premier adjoint au maire de la ville de Roanne, demeurant à Saint Mandé (Seine), Alphonse Boyer, trente sept ans, négocient, passage de la Main d’Or, 4 ; Jean François Brière, soixante treize ans, propriétaire, rue des Archives, 8 ; et Victor Pillon-Dufresnes, cinquante trois ans, bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, officier d’Académie, à Clermont (Oise) témoins qui ont signé avec les époux, les père et mère des époux et nous, après lecture. »
Détails mentionnés sur la fiche militaire de Antoine Cholleton :
- cheveux et sourcils : châtain
- front couvert
- nez : moyen
- bouche : moyenne
- menton : rond
- visage : ovale
- >taille : 1 mètre 66
- degré d’instruction : 3 (instruction primaire)
Décès de Marie Louise
30 décembre 1896 - Décès de Marie Louise Mangin - Paris Décès de Marie Louise Mangin épouse Bullot à l’âge de 67 ans à son domicile 141 rue Saint Antoine, Paris (4) ;« L’an mil huit cent quatre vingt seize le trente et un décembre à six heures du matin acte de décès de Marie Louise Mangin, soixante six ans, sans profession, née à Lubey (Moselle) décédée en son domicile 141 rue Saint Antoine, hier à deux heures du soir, fille de François Mangin et de Catherine Legendre, son épouse, décédés ; épouse de Arthur Antoine Bullot. Dressé après constatation par nous Paul Georges Fabre, adjoint au Maire, officier de l’état-civil du quatrième arrondissement de Paris, sur la déclaration de Joseph Poggi, trente ans, et de Frédéric Souy, cinquante ans, employés et domiciliés 8 rue François Miron, qui ont signé avec nous après lecture. »
Commentaires : Les deux personnes venues faire la déclaration du décès de Marie Louise Mangin ont fait celle du décès d’Arthur Bullot ; étaient-ils amis ou voisins ou quoi d’autre ? Ils sont « employés et domiciliés » au 8 rue François-Miron, dans le 4e arrondissement.
Registres annuels des cimetières parisiens pour l’année 1896 à Bullot née Mangin : rien trouvé. Rien trouvé non plus dans les cimetières parisiens en 1897 aux noms de Bullot ou Mangin. Successions Paris 1885 - 1899 : rien trouvé. Sans doute un cimetière fermé depuis lors. L’’absence d’entrée dans les registres des cimetières parisiens, s’il n’y a pas eu d’erreur, pourrait signifier qu’elle a été inhumée ailleurs — même chose pour Arthur qui est introuvable.
Registre de pompes funèbres payantes trouvé : inhumée 1er janvier 1897 ; 159,60 F.
Et puis c'est son tour
3 décembre 1899 - Décès d’Arthur Antoine Bullot - Paris« Décès d’Arthur Bullot à son domicile 141 rue Saint Antoine Paris (4) ; L’an mil huit cent quatre vingt dix neuf le trois décembre à neuf heures ; acte de décès de Antoine Arthur Bullot soixante quatre ans, photographe, né à Paris, décédé ce matin à trois heures, à son domicile 141 rue Saint Antoine. Fils de Alexandre Bullot et de Marie Thérèse Jeanne Marguerite Dubois, décédés. Veuf de Marie Louise Mangin. Dressé après constatation par nous Paul Georges Fabre, adjoint au Maire du quatrième arrondissement de Paris, sur la déclaration de Joseph Poggi quarante ans et Frédéric Souy cinquante trois ans, employés 8 rue François Miron, non parents, qui ont signé avec nous après lecture.
Commentaires : Pompes funèbres payantes dans registre du 5 décembre 1899 ; 153,60 F.
Successions Paris 1885 - 1899 : rien trouvé.
Rien trouvé dans les registres des cimetières parisiens en 1799 au nom de Bullot.
Arthur est décédé le 3 décembre 1899 et a été inhumé le 5, au moins une journée de veillée ; où donc Marie l’a-t-elle fait inhumer ?
Voilà, l'histoire d'Arthur Bullot racontée surtout avec des lettres et des actes est terminée, au travers de ses lettres, vous avez pu découvrir l'homme, un petit voyage dans l'âme d'un vieil ancêtre qui vous deviendra familier, comme si vous l'aviez connu ; et c'est mieux qu'une collection de dates qui ne signifient rien ; et des lettres, j'en ai encore, mais je ne vous les impose pas, je ne m'en impose pas la transcription, elles ne sont pas utiles.